Scoop sur les esquimaux, enfin de l’actualité !


Aujourd’hui j’ai voulu vous parler de toute la population qui vit au Pôle Nord, parce que je me suis dit que nous gardions une vue arriérée de ces gens-là : hé bien impossible de trouver quoi que ce soit à ce sujet sur le Net ! Vrai, à part que des éleveurs de rennes lapons ont décidé de badigeonner les animaux du Père Noël de peinture fluorescente pour qu’ils cessent d’être renversés par ces satanés touristes sur quatre roues, on n’apprend rien sur ces braves gens qui se les pèlent 361 jours par an (allez, on va dire que pendant 4 jours ils ont super chaud à -4°C).De l’Arctique, on ne connaît que les photos de magnifiques icebergs avec de temps en temps un manchot ou un phoque qui nous fait signe d’une plateforme, le réchauffement climatique, les soi-disant réserves de pétrole qui font mousser les babines des pétroliers du monde entier au mépris de la sauvegarde de la Terre, et c’est tout !

Si, de temps en temps des faits divers de la Sibérie, comme par exemple la vie des habitants de Verkhoyansk, la ville la plus froide au monde, qui a été attaquée par une meute de 400 loups en 2012. On peut dire que c’est pas de chance si tu nais là-bas : une nuit qui dure des mois, une température moyenne annuelle de -14,7°C (-45°C en hiver), un tiers de tes revenus qui passe dans la cheminée à essayer de chauffer ta pauvre maison en préfabriqué, un autre tiers pour te nourrir, et le reste pour t’acheter des vêtements fourrés qui te permettront de passer 15 minutes d’affilée dehors, et encore en bougeant sinon tu meurs. La nourriture – comme le reste – est hors de prix, et tu ne peux même pas faire des batailles de boules de neige avec des compagnons de jeu parce que tu risques fort de rentrer avec des bleus partout.

À part cela, on ne sait rien de leurs soirées au coin du feu, de leurs potins, leurs ministres (s’ils en ont), de la fête annuelle du hareng (s’ils en ont), de la dernière mode en matière de bottes, ni de leurs impôts.

Alors il va falloir que j’invente :

L’Inuit, ou Samis, Tchouktche, Evenk, Inupiat, Khanty, Koriak, Nénètse, Youkaguire, Yupik entre autres, aime jouer. Mais déjà certains jeux sont impossibles les trois quarts du temps, dans l’Arctique. Par exemple « Un, deux, trois, Soleil ! ». En effet, encore faut-il qu’il y ait un soleil, ce qui n’arrive que quelques mois de l’année, et il ne faut pas que le temps soit bouchonné.

Alors l’esquimau se rabat sur les animaux domestiques. Bon, un animal qui résiste au froid et à la déprime de la nuit, à part les rats, ça se compte sur les doigts de deux mains : ours polaires, rennes, lièvres arctiques, lemmings, renards polaires, loups – polaires aussi. Les derniers, on l’a compris, ont plutôt tendance à vouloir faire des esquimaux leur quatre heures, les renards, c’est un peu sournois, et un ours polaire est un peu encombrant dans une maison. En plus il faut l’emmener se soulager quatre fois par jour, tout ça, bon. C’est vrai que si on arrive à l’éduquer, il peut s’aplatir devant votre cheminée pour jouer les tapis de salon. Les rennes, même problème de place. Restent donc les lièvres et les lemmings. Sympas mais un peu ravageurs comme animaux de compagnie. Il reste bien une alternative, les poissons, mais les Inuits n’aiment pas jouer avec la nourriture. Mais bien sûr, paf ! j’allais oublier les chiens de traîneau ! Conclusion, les esquimaux ont bien des animaux de compagnie et ce sont des chiens.

Pour ce qui est des grandes réunions festives avec pique-nique et farandoles l’après-midi dans le champ d’à côté, le peuple arctique a dû revoir ses plans : poignées de mains viriles et échanges de poissons salés, petits sauts sur place pendant qu’on parle durant 10 minutes, puis chacun rentre chez soi (c’est-à-dire à au plus dix pas de là), avant d’être obligé de mettre dans sa poche son nez ou un bout du doigt du voisin. Autant dire que le peuple arctique n’est pas friand des manifestations de mécontentement, ce qui doit faire l’affaire du gouvernement.

Les soirées en tête-à-tête ont tendance à se passer toujours de la même façon : énumération des prix qui ont encore augmenté, « Y a-t-il suffisamment de bois pour chauffer ? », « J’ai rencontré un renard ce matin qui m’a regardé d’un drôle d’air » et surtout, les autochtones passent leur temps à se demander ce qu’avait dit untel ou untel le jour d’avant, c’est-à-dire quatre mois plus tôt.

Cependant, si la vie est chère, au moins pas besoin d’acheter un congélateur et un frigo, c’est toujours ça de moins à payer en électricité. Et puis pourquoi se préoccuper de maigrir avant l’été, personne ne se met en maillot de bain ! La crème de jour la plus utilisée, c’est l’huile de phoque, ça hydrate bien et ça tient chaud. Pourquoi se maquiller puisque la couleur locale est le bleu ? Bref, ces peuples ont bien de la chance car ils ne sont pas vendus à la mode et se voient épargné bien des questionnements et tracas quotidiens quant à leur apparence.

Car sinon, pourquoi resteraient-ils vivre dans une contrée où il fait horriblement froid, où ça pue le poisson, où il fait nuit huit mois sur douze et où la principale occupation est de maintenir son feu actif ??

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