Homer comme coach de vie !
Agir et penser comme Homer Simpson
Choisir Homer Simpson comme modèle de vie, vraiment ?
Paresseux, colérique, alcoolique, irresponsable, … il cumule les défauts, enchaîne les bourdes et provoque souvent des catastrophes. Pourquoi, alors, l’avoir pris en exemple dans un ouvrage sur le mieux-vivre ? L’exercice semble vain, et pourtant …
Homer est toujours de bonne humeur, déborde d’idées, se sort toujours des mauvais pas et fait montre d’une insouciance dans la vie que beaucoup lui envient. Il nous insuffle de l’énergie et stimule notre imagination.
Trouver les qualités de Homer n’est pas si difficile. Je vous propose, au travers de son cheminement de pensée, de suivre trente façons bien à lui d’embellir sa vie, afin de pouvoir clamer avec fierté : « Je suis la philosophie de Homer ! »
– Extraits –
Homer est philosophe
« Si ça se trouve, demain en te réveillant, tu seras mort. »
Si le paradoxe nous fait sourire, il est néanmoins porteur de plusieurs messages importants :
– regretter le passé nous empêche d’apprécier le présent ;
– la mort fait fatalement partie de la vie ;
– le monde continue de tourner malgré tout ; si nous attendons ou reportons trop, nous n’aurons pas la chance d’atteindre d’autres buts, de vivre d’autres joies, et nous aurons laissé passer notre chance.
C’est sur ce dernier message que nous allons porter notre attention ici, car il laisse entrevoir une solution pour éviter ou balayer les regrets et nous offre la possibilité d’agir rapidement pour améliorer notre quotidien. […]
Mais regardons comment Homer Simpson réagit face à un obstacle ou à un revers : il ne lui vient jamais à l’esprit de se dire « Reportons à demain » ou « Je laisse tomber » ; à peine est-il découragé, l’espace d’une milliseconde, lorsque la partie perverse de son mental s’exprime – et Homer la fait taire immédiatement. Il considère que la vie n’attend pas et qu’il est plus sage de concrétiser sa nouvelle idée dès qu’elle lui vient à l’esprit. Il sait que s’il attend, il finira par hésiter, ou que quelqu’un de « raisonnable » lui dira que c’est une fantaisie et qu’il ferait mieux de la jeter aux orties. Chaque fois qu’il laisse cours à ses hésitations, elles se multiplient alors sans fin, tels les objets dans la chambre forte de la famille Lestrange.
[…]
***
Homer est résolument optimiste
« C’est pas grave ça, Lisa ! Tu mourras ailleurs, no problemo ! »
Autre point qui caractérise Homer et qu’il est indispensable de travailler pour se sentir bien dans la vie : un optimisme à toute épreuve, c’est-à-dire la conviction que les problèmes se résoudront, quoi qu’il se passe. […]
Homer, lui, n’a aucune peur. C’est nouveau ? Il y a la possibilité de s’amuser ? Je sais faire ? Je ne sais pas faire ? D’accord, allons-y ! Il est persuadé de rassurer Lisa en lui disant qu’elle pourra mourir ailleurs ; et à Bart qui s’inquiète de perdre ses amis, il rétorque qu’il s’en fera des nouveaux, « et des meilleurs, en plus ! ». Rien n’est un problème pour Homer, tout n’est que source de découvertes et d’amusement. Il perd son travail ? C’est le moment idéal pour prendre des vacances ! Homer n’est pas plus effrayé de changer radicalement de vie, de métier, de logement, de ville, et même de quitter la planète. C’est plutôt Marge qui le ramène toujours à ses racines, le convainquant que Springfield reste l’endroit idéal pour lui et toute la famille. Elle tient le rôle de l’adulte raisonnable et pondéré de la maisonnée, mais est-ce réellement une qualité ? N’agit-elle pas ainsi pour maintenir un statu quo, refusant le changement de crainte que ses habitudes ancrées ne soient bousculées ? Son attitude et son comportement révèlent qu’elle n’a aucune vision du futur, aucun but réel dans la vie qu’elle ait envie d’atteindre – même s’il lui est arrivé une fois ou deux de renouer avec une activité artistique (pour un court moment). Elle a mis au rebut ses rêves d’adolescente et se contente, bon gré, mal gré, de ce qu’elle a. L’optimisme d’Homer est finalement la bouffée d’oxygène du foyer, l’élément moteur qui libère leur imagination du carcan des normes et leur permet à tous d’oser rêver.
[…]
***
Homer a confiance en lui
« J’ai pas choisi d’être un acteur bourré de talents, Marge, c’est le talent qui m’a choisi. Je ne suis qu’un robinet d’où s’écoule le génie. »i
Pour être optimiste et créatif·ve, encore faut-il avoir confiance en soi. Les échecs dans la vie peuvent émousser cette confiance, faire douter de soi. Cependant, ils n’ont un impact sur nous que dans la mesure où ils sont considérés comme la fin d’un rêve et non comme une invitation à tenter une nouvelle fois sa chance. Homer a exercé de très nombreux métiers sans grand succès, mais il continue malgré tout à explorer les infinies possibilités qui s’offrent à lui dans ses pérégrinations. Rien ne lui semble impossible. Il considère qu’à partir du moment où un nouveau métier se présente, il peut sans problème en endosser la cape. Sa confiance en lui – et en les autres pour rattraper ses impairs – est inébranlable. Les arts mêmes n’ont pas raison de sa confiance en lui. La citation d’Homer ci-dessus est issue de l’épisode 6 de la saison 10 Hippie hip hourra !, dans lequel il s’improvise acteur. Et ce n’est pas le seul métier artistique auquel il s’est frotté.
Notre confiance en nous est généralement plus substantielle et établie quand notre passé n’a été qu’une succession de joies dans une famille aimante et épanouie, que lorsque nous avons dû faire face à de nombreux écueils et malheurs dans la vie. Par bonheur, la confiance en soi n’est pas le don d’une bonne fée qui s’est penchée sur notre berceau, elle s’apprend et se travaille comme n’importe quelle compétence. C’est une belle assurance que l’on a en ses ressources ou en sa destinée. Le mot signifie « Se fier à… » ; autrement dit, avoir confiance en soi signifie que nous nous considérons nous-même comme fiable. Une des façons de se faire confiance est de développer au maximum ses capacités, aptitudes et compétences, et de savoir les utiliser à bon escient. Cela demande en premier lieu d’être conscient des ressources que l’on possède, ainsi que de la force inhérente en chacun de nous, qui nous amène parfois à réaliser des miracles.
[…]
Gisèle Foucher - Ecrivaine 
Envie de réagir, de commenter ?