Voici quelques extraits d’un troisième livre de la collection Tu sais que tu… aux Éditions First. Sorti en librairie le 18 avril 2019.
Tu sais que tu es soixante-huitard quand…
« Il est cinq heures, Paris s’éveille… »
Est-ce que Jacques Lanzmann, le parolier de Jacques Dutronc, avait eu une révélation ? Un présage ? Un tract de lycéens ?
Nous, les soixante-huitards, nous considérons que c’est un peu notre chanson. Elle est sortie en mars 1968, c’était un signe, non ?
Beaucoup nous ont critiqués, mais grâce à nous, le visage de la France (et du monde !) a complètement changé.
La libération de la femme, la reconnaissance des minorités, l’égalité, l’ANPE, tout ça c’est nous. Enfin, notre époque.
Tu aimes nos impertinences ? Nos fleurs dans les cheveux ? Parce que 68, ce n’est pas seulement une année, c’est un art de vivre, et c’est aussi dans la tête que ça se passe.
Prêt pour un brin de nostalgie et un regain d’énergie ?
– Extraits –
A garder dans la poche
« Pour les manifs, on avait trouvé pratique d’avoir un jeu de cartes sur soi : ça permettait de taper le carton dans les paniers à salade en attendant d’arriver au poste. Entre deux chansons révolutionnaires, ça faisait plutôt bien passer le temps. Parfois, il y avait même un flic qui acceptait de jouer avec nous. »
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Tu sais que tu es soixante-huitard quand…
- … à défaut de dépaver les rues pour marquer ton mécontentement, tu fiches le bazar sur les réseaux sociaux. Râler est ta raison de vivre.
- … tu as récupéré une presse manuelle à bras dans ton salon. On ne sait jamais.
- … tu as appelé ton chien Jean-Paul (Sartre).
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Pétard mouillé
« Tu avais tout préparé : les banderoles, les pancartes, les tracts, les foulards. Tu étais surexcité·e à l’idée de rejoindre tes potes à la Sorbonne pour manifester haut et fort ton mécontentement.
Et là, tu chopes un virus. Tellement violent que tu dois aller à l’hôpital en taxi, en plein pendant les affrontements.
Ta seule participation ce jour-là, ça a été d’avoir vomi sur les pavés. »
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Les animaux sont nos frères
« Toi aussi tu as voulu faire ami avec les dauphins et les kangourous, les interroger pour trouver des réponses pleines de sagesse à toutes tes questions. Mais c’était vachement dur d’escalader les grillages des zoos en pleine nuit. Et pas de bol, aucun animal ne répondait au nom de Flipper ou Skippy. »
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Et un article écrit sur mon petit livre, par un vrai soixante-huitard ! https://www.frequenceterre.com/2020/12/29/foutre-le-bordel-.
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